La sécurité sur chantier, une priorité
Le coordinateur Santé Sécurité, mandaté pour le projet, veille à la protection des travailleurs incluant les ouvriers de l’entrepreneur et de l’équipe de Beliris (chef de projet, contrôleurs, etc.).
Martine Lagage, conseillère en prévention, s’assure régulièrement du respect des mesures de sécurité. Dans cette interview, elle explique les actions mises en place pour prévenir les risques et garantir le bon déroulement des travaux.
- Quels sont les dangers les plus courants sur un chantier ?
Les dangers courants sur un chantier incluent les chutes en hauteur, les blessures par écrasement et le coincement. Les glissades et trébuchements, dus à des obstacles ou des sols glissants, sont également fréquents. Il est essentiel de prendre des mesures de prévention pour limiter ces risques.
- Quelles sont les principales mesures de sécurité mises en place sur un chantier ?
Sur un chantier, plusieurs mesures de sécurité sont mises en place afin de protéger les travailleurs et limiter les risques d’accident :
- Équipement de protection individuelle (EPI) : tous les travailleurs sont tenus de porter des équipements de protection adaptés, tels que des casques, des gants, des chaussures de sécurité, et des vêtements de protection, pour réduire ou enrayer les risques.
- Formation et information : les travailleurs doivent être formés aux risques spécifiques du chantier et informés régulièrement de l’évolution des dangers, avec des panneaux de signalisation indiquant les zones à risque.
- Entretien et vérification des équipements : les machines, les outils, les échafaudages et autres équipements doivent être régulièrement vérifiés et entretenus afin de garantir leur bon fonctionnement et éviter tout dysfonctionnement pouvant entraîner un accident.
Tous les trous et ouvertures doivent être protégés pour éviter les chutes. Des dispositifs de sécurité tels que des garde-corps, des filets de sécurité et des lignes de vie doivent être installés dans les zones à risque de chute. - Gestion des matériaux dangereux : les matériaux dangereux doivent être soigneusement répertoriés et stockés dans des zones spécifiques, sécurisées et distinctes des autres matériaux. Des extincteurs doivent être disponibles à proximité.
- Premiers secours et gestion des urgences : Il doit toujours y avoir une trousse de secours accessible aux travailleurs, ainsi que des secouristes formés en cas d’accident. Des consignes de sécurité doivent être affichées, précisant les actions à entreprendre en cas d’incident ou d’incendie.
- Accès limité au chantier : Le chantier doit être sécurisé par une clôture afin d’empêcher l’accès des personnes non autorisées, garantissant ainsi la sécurité de tous.
- Quel est ton rôle dans la sécurité des équipes de Beliris ?
Je vérifie sur le chantier que les installations respectent le Code du bien-être au travail. Mon rôle consiste à m'assurer que le personnel de Beliris dispose d'équipements conformes, que toutes les consignes de sécurité et de secours sont visibles et en place, et que la trousse de secours est complète et facilement accessible. Je contrôle également les équipements des bureaux mis à disposition, ainsi que l'accessibilité des voies d'entrée, qui doivent être dégagées et bien éclairées.
- Quelles sont les procédures d'urgence spécifiques à suivre en cas d'accident, et comment sont-elles communiquées ?
L'entrepreneur doit établir des procédures d'urgence adaptées à chaque type d'accident, comme les explosions ou les fuites de gaz. Ces procédures doivent être clairement affichées dans la baraque de chantier, à la vue de tous, afin que chaque membre de l'équipe puisse les consulter rapidement en cas de besoin.
- La réglementation a-t-elle connu des évolutions récentes ?
La réglementation récemment évolué. En 2023, un arrêté royal a rendu obligatoire une formation de base pour tous les travailleurs sur chantiers temporaires mobiles. Auparavant, les travailleurs étaient formés en fonction des risques spécifiques auxquels ils étaient exposés. Il n'existait donc pas de formation commune de base obligatoire pour tous les travailleurs.
En 2024, l’enregistrement de la présence des travailleurs sur les chantiers est devenu obligatoire, soit via une plateforme numérique, soit par des feuilles de présence. Cette mesure vise à renforcer le suivi et la gestion des chantiers en temps réel, et à garantir une meilleure traçabilité des travailleurs.